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Comprendre le LMNP au régime réel pour profiter de ses avantages fiscaux

Vous envisagez d’investir dans la location meublée et vous vous demandez comment optimiser vos revenus locatifs ? Le choix du régime fiscal est la pierre angulaire de la rentabilité de votre projet. En tant que Loueur en Meublé Non Professionnel (LMNP), vous avez le choix entre le régime micro-BIC et son abattement forfaitaire, et le régime réel. Ce dernier, bien que perçu comme plus complexe, recèle un potentiel d’économies d’impôts considérable. Il permet souvent de réduire, voire d’annuler, votre imposition sur les loyers perçus. Alors, comment ce dispositif fonctionne-t-il et est-il vraiment fait pour vous ?

Qu’est-ce que le régime réel en LMNP ?

La Location Meublée Non Professionnelle (LMNP) au régime réel est un dispositif fiscal qui permet d’imposer vos revenus locatifs sur leur montant net, et non brut. Concrètement, cela signifie que vous déduisez l’ensemble de vos charges et de vos amortissements de vos loyers encaissés avant que l’impôt ne soit calculé. Le résultat obtenu, appelé bénéfice imposable, est ensuite soumis au barème progressif de l’impôt sur le revenu ainsi qu’aux prélèvements sociaux (17,2 %).

Ce régime s’oppose au régime micro-BIC, qui applique un simple abattement forfaitaire sur vos recettes. Avec le régime réel, vous prenez en compte la réalité économique de votre investissement. C’est un mécanisme juste qui reflète la performance réelle de votre bien.

Le régime réel peut être « simplifié » ou « normal ». Dans la très grande majorité des cas pour un LMNP, c’est le régime réel simplifié qui s’applique. Il est obligatoire si vos recettes locatives annuelles dépassent 77 700 € (ou 188 700 € pour les meublés de tourisme classés et chambres d’hôtes pour les revenus 2024). Cependant, son principal intérêt réside dans la possibilité de le choisir sur option, même si vous êtes en dessous de ces seuils. C’est souvent là que se cache une optimisation fiscale significative.

Régime réel vs. Micro-BIC : Lequel choisir pour votre location meublée ?

Le choix entre le régime micro-BIC et le régime réel est crucial et dépend entièrement de votre situation. Pour prendre la bonne décision, il faut comprendre les spécificités de chacun.

Le régime micro-BIC : la simplicité avant tout

Le régime micro-BIC LMNP est le régime par défaut si vos recettes annuelles ne dépassent pas certains seuils. Sa grande force est sa simplicité : vous déclarez votre chiffre d’affaires brut (loyers + charges payées par le locataire), et l’administration fiscale applique automatiquement un abattement forfaitaire pour frais.

  • 50 % pour les locations meublées classiques et les meublés de tourisme non classés (pour les revenus 2024).
  • 71 % pour les meublés de tourisme classés et les chambres d’hôtes (pour les revenus 2024).

Le montant restant est ajouté à vos autres revenus et imposé. C’est simple, rapide, mais pas toujours le plus rentable. Si vos charges réelles dépassent le montant de l’abattement, vous payez plus d’impôts que nécessaire.

Le régime réel : l’optimisation par la déduction

Le régime réel LMNP est plus exigeant sur le plan comptable, mais il est souvent bien plus avantageux. Il vous permet de déduire l’ensemble des charges engagées pour votre location, ainsi que l’amortissement du bien et du mobilier. Dans la plupart des cas, la somme de ces déductions est bien supérieure à l’abattement de 50 % du micro-BIC.

Caractéristique Régime Micro-BIC Régime Réel Simplifié
Conditions Recettes < 77 700 € (ou < 15 000€ pour meublés de tourisme non classés en 2025) Sur option ou si recettes > seuils micro
Base imposable Recettes brutes – abattement forfaitaire (50% ou 30%) Recettes brutes – charges réelles – amortissements
Charges déductibles Aucune (incluses dans l’abattement) Toutes les charges réelles (intérêts, taxes, travaux…)
Amortissement Non Oui, sur le bien immobilier et le mobilier
Gestion du déficit Impossible Reportable sur 10 ans sur les bénéfices LMNP
Obligations Simple déclaration sur le formulaire 2042 C-PRO Tenue d’une comptabilité et envoi d’une liasse fiscale LMNP

Faites le calcul !

La règle générale est simple : si le total de vos charges déductibles et de vos amortissements dépasse 50 % de vos recettes locatives annuelles, le régime réel est plus intéressant pour vous. C’est le cas pour la grande majorité des investisseurs, surtout si l’achat a été financé par un crédit immobilier.

Les avantages fiscaux majeurs du régime BIC réel LMNP

Le principal avantage du statut LMNP au réel réside dans deux mécanismes comptables puissants : la déduction des charges et l’amortissement. Ensemble, ils permettent de diminuer drastiquement votre bénéfice imposable.

1. La déduction de l’intégralité de vos charges

Au régime réel, vous pouvez déduire toutes les dépenses engagées dans l’intérêt de votre activité de location. La liste est longue et couvre la quasi-totalité des frais que vous supportez en tant que propriétaire bailleur. Cela inclut par exemple les intérêts d’emprunt, la taxe foncière, les frais de syndic, les assurances, les petites réparations, et même les honoraires de votre expert-comptable ou le coût d’une solution de déclaration en ligne.

2. L’amortissement : une charge « fictive » qui annule l’impôt

L’amortissement est le concept clé du régime réel. Il s’agit de la constatation comptable de la perte de valeur de votre bien immobilier et de son mobilier due à l’usure et au temps. C’est une charge non décaissée : vous n’avez pas à la payer, mais vous pouvez la déduire de vos revenus locatifs.

Concrètement, on estime une durée de vie pour le bien (par exemple, 25 à 40 ans pour le bâti) et pour chaque meuble (5 à 10 ans). Chaque année, vous déduisez une fraction de leur valeur d’achat. Cet outil est si efficace qu’il permet souvent de ramener le résultat fiscal à zéro pendant de nombreuses années. Vous percevez donc des loyers, mais vous ne payez aucun impôt dessus !

Comment fonctionne l’amortissement en LMNP ?

Pour bien comprendre la puissance de l’amortissement, il faut en saisir le mécanisme. Il ne s’agit pas simplement de diviser le prix du bien par un nombre d’années. La pratique comptable, validée par l’administration fiscale, consiste à décomposer la valeur du bien en plusieurs éléments.

On sépare d’abord la valeur du terrain (non amortissable) de celle du bâti. Ensuite, la valeur du bâti est elle-même ventilée par composants, chacun ayant sa propre durée d’amortissement :

  • Gros œuvre : 40 à 80 ans
  • Façade, étanchéité : 20 à 30 ans
  • Installations techniques (électricité, plomberie) : 15 à 25 ans
  • Agencements (peintures, sols) : 10 à 15 ans

À cela s’ajoute l’amortissement des meubles et équipements, généralement sur 5 à 10 ans. Les frais de notaire liés à l’acquisition peuvent également être amortis.

Exemple simplifié :
Vous achetez un appartement 200 000 €.
– Valeur du terrain (15%) : 30 000 € (non amortissable)
– Valeur du bâti : 170 000 €
– Valeur du mobilier : 10 000 €
– Frais de notaire : 15 000 €

Votre base amortissable est de 170 000 + 10 000 + 15 000 = 195 000 €. En appliquant des durées moyennes, vous pourriez déduire environ 7 000 € à 8 000 € d’amortissement chaque année. Si vos loyers annuels sont de 10 000 € et que vous avez 3 000 € d’autres charges (intérêts, taxes…), votre résultat fiscal sera nul.

Une règle d’or : L’amortissement ne peut pas créer ou augmenter un déficit. Si le total de vos charges dépasse déjà vos loyers, l’amortissement de l’année n’est pas déductible. Cependant, il n’est pas perdu ! Il est mis en réserve et sera déduit les années suivantes, dès que vous réaliserez des bénéfices. Ce report est sans limitation de durée.

Tableau d'amortissement LMNP pour illustrer le calcul

Quelles charges pouvez-vous déduire au régime réel ?

La liste des frais réels déductibles en LMNP est vaste. Pour être déductible, une charge doit être engagée dans l’intérêt direct de l’exploitation, être justifiée par une facture et correspondre à l’année fiscale en cours.

Voici les principales catégories de charges que vous pouvez soustraire de vos recettes :

  • Frais financiers :
    • Intérêts de l’emprunt contracté pour l’achat du bien.
    • Frais de dossier bancaire.
    • Primes d’assurance-crédit.
  • Taxes et impôts :
    • Taxe foncière.
    • Cotisation Foncière des Entreprises (CFE).
    • Taxe d’habitation si elle reste à votre charge.
  • Frais de gestion et d’administration :
    • Frais d’agence immobilière (gestion locative).
    • Frais de syndic de copropriété (part non récupérable sur le locataire).
    • Primes d’assurance (Propriétaire Non Occupant – PNO, loyers impayés – GLI).
    • Frais de publication d’annonces.
    • Frais de comptabilité.
  • Entretien et réparations :
    • Dépenses de maintenance courante (plomberie, électricité…).
    • Petits travaux de rénovation ou d’amélioration.
    • Achat de petit matériel pour remplacer l’existant.
  • Autres charges :
    • Consommations personnelles si vous occupez le bien une partie de l’année (au prorata).
    • Frais de déplacement pour visiter le bien ou assister aux assemblées générales.
    • Abonnements (internet, TV) si inclus dans le loyer.

La déduction de ces frais rend le recours à un accompagnement pour vos déclarations particulièrement pertinent. Les honoraires versés sont eux-mêmes une charge déductible, ce qui réduit leur coût réel. C’est pourquoi nous avons conçu une plateforme en ligne intuitive : pour vous permettre de bénéficier de tous les avantages du régime réel sans la complexité et à un coût maîtrisé. Notre service génère automatiquement votre liasse fiscale LMNP après vous avoir guidé pour la saisie de vos loyers et de vos charges, rendant l’optimisation accessible à tous.

Les obligations comptables et déclaratives du LMNP au réel

Opter pour le régime réel implique de se conformer à certaines obligations. C’est la contrepartie de l’avantage fiscal. Vous devez tenir une comptabilité, même simplifiée, et produire une déclaration fiscale plus détaillée qu’en micro-BIC.

Les principales obligations sont :

  1. Tenir une comptabilité : Vous devez enregistrer chronologiquement toutes vos recettes et vos dépenses.
  2. Établir un bilan et un compte de résultat : Chaque année, vous devez produire des documents comptables qui synthétisent l’état de votre activité.
  3. Calculer et suivre les amortissements : Il est indispensable de tenir un tableau de suivi des immobilisations et des amortissements, y compris ceux qui sont reportés.
  4. Télédéclarer une liasse fiscale : La déclaration de revenus se fait via une liasse fiscale (formulaire 2031 et ses annexes 2033) à transmettre par voie électronique au Service des Impôts des Entreprises (SIE) dont dépend votre bien.

Ces tâches peuvent sembler décourageantes. C’est là que des solutions comme la nôtre prennent tout leur sens. En vous connectant à notre plateforme avec votre numéro SIREN, nous récupérons automatiquement les informations de votre activité. Vous êtes ensuite guidé à travers un parcours simplifié pour renseigner vos loyers et vos charges. Notre système intelligent automatise tous les calculs complexes, y compris les amortissements, et génère l’ensemble des formulaires requis. La télétransmission à l’administration fiscale se fait ensuite en quelques clics, directement depuis votre espace.

Comment opter pour le régime réel ?

Si vous débutez votre activité, vous pouvez choisir le régime réel directement lors de votre immatriculation (formulaire P0i). Si vous êtes déjà au micro-BIC, vous devez envoyer un courrier de levée d’option à votre SIE. Cette option doit être exercée avant la date limite de dépôt de la déclaration de revenus de l’année pour laquelle vous souhaitez en bénéficier.

Fiscalité 2025 : Quels changements pour les locations meublées ?

La fiscalité LMNP pour 2025 (portant sur les revenus perçus en 2025) connaît des évolutions majeures, notamment pour les meublés de tourisme. La loi visant à réguler ce secteur a durci les conditions du régime micro-BIC.

Attention aux nouvelles règles pour les meublés de tourisme !

À partir de l’imposition des revenus 2025, les règles pour les locations saisonnières (type Airbnb) changent drastiquement :

  • Pour les meublés de tourisme non classés : le seuil d’application du micro-BIC est abaissé de 77 700 € à 15 000 €. L’abattement forfaitaire passe de 50 % à 30 %.
  • Pour les meublés de tourisme classés : le seuil est abaissé de 188 700 € à 77 700 €, et l’abattement passe de 71 % à 50 %.

Ces modifications rendent le régime réel quasi obligatoire pour la plupart des propriétaires de locations saisonnières qui souhaitent conserver une fiscalité attractive.

Pour les locations meublées classiques (longue durée), les seuils et abattements du micro-BIC restent inchangés pour le moment. Néanmoins, ces évolutions montrent une tendance de fond : l’administration fiscale incite, directement ou indirectement, les bailleurs à se tourner vers le régime réel pour une imposition plus juste et plus proche de la rentabilité économique réelle.

Le traitement des déficits en LMNP

Un autre aspect important du régime réel est la gestion des déficits. Si, une année, le total de vos charges déductibles (hors amortissements) est supérieur à vos loyers, vous créez un déficit.

En tant que Loueur en Meublé Non Professionnel, ce déficit ne peut pas être imputé sur votre revenu global (vos salaires, par exemple). En revanche, il n’est pas perdu : il est reportable et s’imputera exclusivement sur les bénéfices de votre activité LMNP des 10 années suivantes.

Exemple :
– Année N : Vous réalisez 5 000 € de travaux. Vos loyers sont de 4 000 €. Vous avez un déficit de 1 000 €. Votre résultat LMNP pour l’année N est de 0 €, et vous reportez un déficit de 1 000 €.
– Année N+1 : Vos loyers sont de 4 500 € et vos charges de 1 000 €. Votre bénéfice avant report est de 3 500 €. Vous imputez le déficit de 1 000 € de l’année N. Votre bénéfice imposable pour N+1 est de 2 500 € (3 500 – 1 000).

Cette mécanique de report, combinée à celle des amortissements non déductibles, assure que chaque euro de dépense ou de perte de valeur sera, à terme, utilisé pour réduire votre impôt.

Le régime réel LMNP est indéniablement un outil d’optimisation fiscale d’une grande efficacité. En permettant de déduire l’ensemble des charges et d’amortir la valeur du bien, il conduit très souvent à une annulation totale de l’impôt sur les revenus locatifs pendant de longues années. Si les obligations comptables qu’il implique ont longtemps pu freiner les investisseurs, des plateformes de déclaration en ligne, fiables et automatisées, ont aujourd’hui levé cette barrière. Elles rendent le régime réel accessible, simple et économique, vous permettant de maximiser la rentabilité de votre investissement en toute sérénité.

FAQ sur le régime réel de la LMNP

Le régime réel est-il toujours plus avantageux que le micro-BIC ?

Dans la grande majorité des cas, oui. Il devient plus avantageux dès que la somme de vos charges déductibles et de vos amortissements dépasse l’abattement forfaitaire du micro-BIC (généralement 50 %). C’est presque toujours le cas si vous avez souscrit un emprunt, si vous avez des charges de copropriété importantes, ou si vous réalisez des travaux. Une simulation est le meilleur moyen de le vérifier.

Un expert-comptable est-il obligatoire pour déclarer au régime réel ?

Non, la loi n’impose pas le recours à un expert-comptable pour la LMNP au régime réel. Cependant, la production de la liasse fiscale requiert des connaissances comptables. C’est pourquoi des plateformes en ligne comme la nôtre ont été créées. Elles constituent une alternative fiable et beaucoup plus abordable, en automatisant les calculs et la génération des documents obligatoires pour une déclaration conforme et optimisée.

Comment opter pour le régime réel si je suis déjà au micro-BIC ?

Pour passer du micro-BIC au régime réel, vous devez envoyer un courrier de « levée d’option » à votre Service des Impôts des Entreprises (SIE). Cette demande doit être faite avant la date limite de dépôt de la déclaration de revenus de la première année au titre de laquelle vous souhaitez bénéficier du régime réel. Par exemple, pour appliquer le régime réel à vos revenus 2025, vous devrez lever l’option avant la date limite de déclaration au printemps 2026.

Que se passe-t-il lors de la revente du bien (plus-value) ?

C’est l’un des grands avantages du statut LMNP. Contrairement au régime des plus-values professionnelles, les amortissements que vous avez déduits chaque année ne sont pas réintégrés dans le calcul de la plus-value à la revente. La plus-value est calculée selon le régime des plus-values des particuliers : la différence entre le prix de vente et le prix d’achat initial. L’amortissement vous a donc permis de ne pas payer d’impôt sur vos loyers sans pénaliser votre fiscalité à la sortie. Pour en savoir plus, consultez notre article détaillé sur l’amortissement LMNP et la plus-value.

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